
Ah, méditer… On voit ce mot partout ! Prétendu remède miracle à tous nos troubles du quotidien, on est rapidement dépassé quand on tente de s'y initier. Mystifiée à tort, il s'agit avant tout d'un moyen simple et accessible.
Il existe d'innombrables écoles, néanmoins nous pouvons trouver une trame commune à tout ceci. Le plus souvent, c’est en voulant faire au mieux qu’on rend inutilement compliqué ce qui est finalement très simple. Je vais donc tenter avec vous une approche synthétique, point par point, sur cette question...
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Dans le cliché, quand les gens entendent "méditation", ils s'imaginent le plus souvent un moine bouddhiste au crâne rasé, assis en tailleurs dans sa toge orange, les mains en mudra sur ses genoux, à vibrer de graves "Om"… On a aussi la version "un cercle est un carré, un carré est un cercle" (pour ceux qui ont la ref) ! Bref, rien de très engageant…
Pourtant on lit partout que la méditation est un outil merveilleux, aidant à se centrer, trouver la paix en soi, clarifier ses idées, se ressourcer, se reconnecter à sa voix intérieure, etc. Un outil miracle donc ?? Si l'on veut… Mais ce qui frappe en premier quand on veut s'essayer, c'est que ce miracle ne se fait pas tout seul. Et que, comme n'importe quel muscle, il a besoin d'être exercé pour exceller. Je parle souvent du virtuose qui doit d'abord apprendre à faire ses gammes, c'est aussi valable ici.
Mais l'intérêt de la méditation, c'est qu'il est possible de la pratiquer, sans pour autant être obligé d'y exceller. On démarre au niveau où nous en sommes, puis on y va étape par étape, chaque pas étant un progrès. Ces étapes sont juste une maîtrise qui s'acquiert, une facilité dans la décontraction, la respiration, les pensées… Gravir les échelons en méditation, c'est principalement gagner en facilité, et donc en plaisir.
Alors, ça vous tente ?
Toujours dans le cliché, nous imaginons que pour méditer, il nous faut se trouver en pleine nature, ou dans un temple noyé de fumée d'encens… Il est certes préférable de méditer dans la nature, c'est certain, car ça permet de se relier à une énergie plus pure. Mais il n'est pas impossible de méditer chez soi.
Inutile de commencer à investir dans des coussins, des statues, des bougies, des CD, des gongs et j'en passe ! Une chaise peut suffire, un pouf, un fauteuil… Il vous est néanmoins possible, si vous en ressentez le besoin, de créer une ambiance. C'est même conseillé lorsque vous débutez, car ça vous permettra de créer un moment privilégié.
Libre à vous de tamiser la lumière, de mettre une musique douce en fond ou simplement le clapotis d'une fontaine, un peu d'encens ou des huiles essentielles dans un diffuseur… Peu importe. Le plus important est de veiller à ne pas être dérangé pendant la période que vous prévoyez (téléphone en silencieux, casque pour vous couper des bruits ambiants, etc). A vous de choisir !
Entrons à présent dans le vif du sujet. Le corps. Pas besoin de vous tordre les genoux pour vous installer en lotus si vous n'y arrivez pas ! Le principal est de trouver une position confortable, le dos droit, qui vous permette de tenir sans tensions corporelle, tout en n'étant pas trop endormante.
Testez et faites votre choix !
Une fois confortablement installés dans une position où vous êtes certain de ne sentir aucune gêne sur la durée, détendez tout votre coprs. Pour ce faire, rien de plus simple : visualisez chaque partie de votre corps en partant de vos orteils, en remontant de vos pieds, puis vos chevilles, etc. Jusqu'au sommet de votre crâne, en vous assurant qu'aucune tension ne subsiste.
Prenez le temps qu'il vous faut, faites à votre rythme, comme une sorte de scan de détente. N’omettez rien et ressentez petit à petit votre corps s'alourdir à mesure qu'il se détend. Durant toute cette opération, respirez calmement. Avec le temps cette détente peut se faire très rapidement, alors entraînez-vous à la moindre occasion !
Voilà un premier sujet qui angoisse souvent à tort. Dans la méditation, on parle de l'importance de la respiration, alors on développe des notions qui semblent alambiquées, voire impraticables. Voici en plusieurs étapes ce que vous devez essayer de mettre en place. Avancez à votre rythme, ne passez pas à une autre étape tant que la précédente ne vous est pas facile, et peu importe votre « niveau » ça ne vous empêchera pas de réussir votre méditation.
J'insiste sur le fait que peu importe à quel stade vous en êtes, vous pouvez passer à l'étape suivante. Faites vos gammes, soyez patients, ne bâclez pas les étapes ou c'est là que vous vous découragerez inutilement.
Et voici le nœud du problème. Notre mental (sacré mental !), qui vient parasiter chaque fois que l'on tente de le calmer. Et plus on veut le calmer, moins on y parvient ! Là encore, c'est un apprentissage progressif, qui se fait étape par étape. Et chercher à ne penser à rien dès le départ confronte à l’impossibilité de la chose, et fait vite baisser les bras.
Mais que faire alors ? L'être humain est assailli de pensées en chaque instant, des milliers nous traversent, parfois même sans que l'on s'en rende compte. Il est donc quasi impossible de ne penser littéralement à rien.
La première étape concernant ses pensées, c'est d'en être détaché. Vous aurez toujours des pensées parasites durant vos méditations. Si vous essayez de les dégager, vous allez y accorder votre attention et finalement les amplifier. Le seul moyen de contourner votre mental et de laisser passer les idées, comme des nuages dans le ciel, sans y accorder plus d'attention. Elles sont là, elles passent, mais peu importe. Restez détaché et ramenez votre attention à votre respiration.
C'est aussi simple que ça… Certes, dans les faits, au départ vous aurez des idées parasites en permanence, mais au fur et à mesure de votre pratique, elles seront moins nombreuses, plus discrètes, comme un bruit de fond. Revenez sur votre respiration dès que vous sentez que des pensées vous viennent, pour détourner votre attention d'elles.
Avec le temps, vous pourrez vous amuser à sélectionner une pensée, une image, un objet, et y accorder volontairement toute votre attention. Pensez à une pomme ou un stylo par exemple, et essayez de ne penser qu'à ça, imaginant sa couleur, son odeur, sa texture… Et si d'autres pensées arrivent, ne luttez pas contre elles, laissez-les passer et revenez à votre visualisation.
Sur ce principe, il existe beaucoup de méditations guidées, sur de nombreux sujets, qui permettent de focaliser votre attention dans un but précis. Comme un voyage intérieur qui force votre imagination créative à œuvrer. Vous pouvez trouver facilement sur la toile des vidéos gratuites qui vous permettront de faire des voyages de ce genre.
Là encore, vos pensées pourront vous faire décrocher, à vous de vous recentrer. Et plus vous pratiquerez, plus vous serez capable de faire un voyage sans interférence, de plus en plus long…
A vous de jouer !
Quand vous serez parvenu à assimiler les notions de bases qui viennent d'être décrites, vous pourrez commencer à créer vos propres voyages. Soit en laissant aller votre imagination vagabonder et vous faire découvrir des lieux merveilleux, soit en vous enregistrant en train de lire un passage de roman ou une méditation guidée…
Dans votre monde imaginaire tout est possible. Vous pouvez créer tout un univers si vous le souhaitez, et c'est ainsi que vous vous relierez à votre voix intérieure. Car vous remarquerez vite que vous créerez des choses de manière consciente, mais que d'autres éléments semblent s'imposer d'eux-mêmes, comme malgré vous.
Notre imagination est l'outil par lequel notre âme peut nous parler. Et en maîtrisant les bases de la méditation, qui aide à calmer notre mental (trop bruyant pour entendre nos guidances), il nous est possible avec le temps de recevoir des “messages”, plus ou moins métaphoriques.
Le plus difficile est ensuite de garder foi en ses ressenti, car le mental cherche toujours à comprendre, analyser, raisonner, dire que "c'est du délire", etc. Mais ceci est un autre sujet encore…
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, pour s'envoler vers les plus hautes sphères et faire des voyages sensationnels, un bon ancrage est essentiel. Non pas par peur de ne pas revenir (nous sommes toujours reliés à notre corps lors de nos voyages) mais plutôt pour donner plus de teneur à nos visions.
Sans ancrage, un voyage nous paraît nébuleux, flou, vaporeux… Mais quand on enracine son énergie avant de voyager, les visualisations sont plus tangibles, palpables, présentes.
Pour s'ancrer, il existe de nombreux moyens. En méditation, le plus efficace reste la visualisation. Là encore, il faut avoir déjà maîtrisé un minimum les étapes précédentes pour réaliser sans difficulté ce genre d'exercice, mais ça s'apprend vite.
Les pieds posés au sol, bougez-les un peu, comme si vous les enfonciez dans le sable. Ressentez cette sensation avec le plus de détail possible, ressentez vos pieds s'enfoncer, la texture de la terre, fraîche et humide. Cette visualisation, réalisée avec une bonne attention, est déjà un excellent ancrage.
Vous pouvez ensuite imaginer que depuis vos pieds partent de puissantes racines qui s'enfoncent profondément dans la terre. Des racines épaisses qui descendent de plus en plus profondément et vous offrent une stabilité incroyable. Vous devenez un arbre immense, puissant, inébranlable…
Une fois qu'une visualisation d'ancrage est faite, vous pouvez décoller pour le voyage que vous voulez, et n’hésitez pas durant celui-ci à repenser à vos racines si vous ressentez parfois que vos visualisations manquent de teneur.
L'ancrage est aussi un moyen de protection efficace durant les voyages intérieurs, et même dans notre quotidien en étant présent dans l'ici et maintenant.
A utiliser sans modération ! 😉
Afin de vous inspirer, voici un de mes articles regroupant quelques méditations guidées que j’ai enregistré au format YouTube, parfait pour démarrer vos explorations :
https://antre-ciel-et-terre.over-blog.com/2018/09/meditations-guidees-de-contact-avec-la-nature.html
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